samedi 30 janvier 2010

Le Poinçonneur des Lilas

En réécoutant Le Poinçonneur des Lilas de Gainsbourg, je suis assez frappé pour les paroles. Mon souvenir se limitait au refrain, un air joyeux et quelques mots ("Des p'tits trous, des p'tits trous, encore des p'tits trous"). Si l'on fait abstraction de cet aspect joyeux et du rythme, on entend un texte tragique sur la difficulté de ces métiers répétitifs et sans contact humain au point de faire penser le narrateur au suicide.

Dans la cas du poinçonneur, il a été remplacé par les portails dans les gares et la plupart de ces métiers disparaissent grâce à l'automatisation et, du moins, concernent bien moins de travailleurs et se diversifient. Actuellement, par exemple, les caisses automatiques commencent à arriver dans les supermarchés et les "métiers d'aide à la personne" se développent.

Cela semble difficile à accepter pour beaucoup -- y compris moi parfois -- mais le drame n'est pas la disparition de ces métiers mais le non-remplacement par d'autres métiers. Ces nouveaux métiers apparaissent et continueront à le faire. Le simple fait qu'ils ne soient pas automatisables simplement montre que l'activité est plus intéressante pour le travailleur est plus grand même s'il n'est pas forcément énorme.

Que ceux qui regrettent -- pour les autres -- ces métiers répétitifs réécoutent ce morceau de Gainsbourg sur son premier album.

samedi 16 janvier 2010

Retour sur l'affaire Wikibéral-Chatel

Il y a quelques jours, je parlais du "piratage" de Wikibéral par le ministe Luc Chatel. Mon ton était volontairement provocateur comme celui de Lexington et d'autres (tel h16).


L'information de Lexington a été reprise dans la presse dite sérieuse le plus souvent en minimisant -- peut-être à juste titre -- l'affaire. Sur le fond, bien sûr, l'affaire n'est pas très grave, le texte repris est assez court et a été un peu remanié quant à la forme.

Quelques remarques en vrac :

La première chose que l'on voit est qu'un billet de qualité journalistique (oui, c'est un compliment malgré tout) qui donne les informations nécessaires (ici la comparaison entre les deux textes) peut être pris au sérieux par les journalistes accrédités.

Cela nous montre aussi que Wikibéral est une des références francophones sur le sujet du Chèque éducation -- comme sur d'autres sujets notamment des biographies.

Même si l'impact est passager, de nombreux lecteurs ont été exposés au nom voire au concept de Chèque éducation. Une petite fraction s'y intéressera peut-être plus.

Si le gouvernement se fait attaquer ainsi à chaque erreur même minime sur le Droit d'auteur, c'est en raison de son dogmatisme sur la question. Qu'ils ne se plaignent donc pas.

Il est évident que ce n'est pas Luc Chatel qui a pris son PC, fait un copier-coller et modifié un peu le texte. Et alors ? Il est le responsable hiérarchique et ne devrait pas rejeter la faute sur le fonctionnaire coupable mais présenter ses excuses (on ne lui demande pas de démissionner tout de même).

Enfin, il est particulièrement inélégant de piller -- comme ils disent eux-même -- un site précisément pour défendre un point de vue opposé (si on peut appeler cela une défense) et c'est peut-être le plus choquant dans l'histoire.

dimanche 10 janvier 2010

Chatel pirate Wikibéral !

Le gouvernement actuel a beaucoup de problèmes avec le droit. Cet article de Numérama liste "les copiers / collers d'articles sur le blog de Frédéric Lefebvre, ce dernier essayant alors de se justifier en invoquant le droit à la revue de presse, puis la mise en ligne sur son compte Dailymotion le débat animé par Frédéric Taddéi sur "Faut-il contrôler Internet ?". Plus récemment, c'est l'affaire du Lip Dub de l'UMP qui a montré une nouvelle fois l'incongruité des droits d'auteur, affaire qui n'est pas sans rappeler le piratage d'une musique de MGMT (l'UMP proposant alors un euro symbolique en compensation pour être finalement condamné à 30 000 euros de dommages et intérêts)."

On peut en ajouter un nouveau avec l'utilisation abusive d'un article de Wikibéral sur le Chèque éducation.Pour plus de détails, se reporter au billet de Lexingtion.