mercredi 27 décembre 2006

Meurtres à la banque

Dans "Meurtres à la banque" un journaliste bien informé relate une histoire fort trouble que son ami le surprenant commissaire Grimbert a vécu. Une enquête au milieu de financiers et d'informaticiens dans laquelle les meurtres ne ressemblaient à rien de connu et donnaient une idée des complications que l'informatique, alors en plein essor, a amené.
Un "blook" qui passionnera tous ceux qui aiment les bonnes énigmes et l'informatique. Le réalisme des descriptions techniques et des personnages laisse penser que l'auteur connaît bien cet univers (impitoyable comme vous le verez).

Tous ceci a été publié sur un blog sous licence Creative Commons Attribution (by).

samedi 2 décembre 2006

Cobalt Aircraft

Je vais faire un peu de pub gratuite et désintéressée pour une société en cours de dévoloppement : Cobald Aircraft.
Il existe 3 modèles à 2 ou 4 places.



Parmi les choix de conception innovants, on trouve :
  • Hélice propulsive (donc à l'arrière)
  • Centre de gravité en arrière : moins stable mais rapide
  • Bidérive en V
  • Stabilisateur "canard" : à l'arrière
  • Très léger
  • Une verrière à large vision




Avec tout cela, il y a une avionique très moderne notamment le concept HOTAS (mains sur manche et manette) comme sur les avions de chasse.

Cobalt Aircraft a été présenté à BFM Académie sur la radio BFM. Vous pouvez voter pour eux sur le site de l'émission.

Les prix commencent à 210 KEur, c'est pas vraiment dans mes moyens mais je trouve que c'est un beau travail de conception.

EDIT : Cobalt Aircraft a gagné le concours et pourra diffuser gratuitement un spot publicitaire sur BFM. A défaut d'être de proposer le produit le plus accessible financièrement, Cobalt propose sans doute celui qui fait le plus rêver parmi les 20 concurrents de l'édition 2006 de BFM Académie.

dimanche 26 novembre 2006

Passage à Blogger Beta


Je viens de passage le blog sous Blogger Beta. Tout d'abord un bon point : le changement de version est très simple surtout si l'on a déjà un compte Gmail.
Beta permet d'éviter l'ancien system de republication de Blogspot mais n'apporte pas énormément (à part les tags, mode du web2.0 oblige).
Par contre, je suis assez déçu car je suis passé à Beta en espérant qu'un bug qui me dérange beaucoup serait corrigé. Si j'insère un lien vers Amazon (au profit de Liberaux.org), je n'arrive plus à les modifier. Plus précisement, lorsque je demande la modification, je vois un instant le texte puis il disparait de la boite de texte (même en mode HTML). La seule méthode que j'ai trouvée est de désactiver l'interface Wysiwyg, je peut alors faire la modification et la réactiver. Etrange. Autre chose : dans mon dernier post, la justification n'a pas l'air de fonctionner. Il y a aussi des liens vers Amazon mais c'est peut-être aussi une erreur de ma part.

J'ai envoyé un message au service d'aide, à suivre ...

Les Veufs noirs d'Asimov

Inutile de présenter Isaac Asimov, tout le monde connait ses romans de science-fiction tels que le cycle de Fondation ou les Robots, surtout depuis l'adaptation au cinéma de "I, robot" une de ses nouvelles. Asimov était aussi un scientifique de haut niveau et un vulgarisateur.
Je ne vais parler ici d'aucune de ces facettes de l'auteur mais d'une bien moins connue, l'auteur de romans policiers.


Il y a une intrigue policière dans plusieurs romans du cycles de robot (au moins, "Les cavernes d'acier" et "Face aux feux du Soleil" mais il y a aussi de "vrai" romans policiers avec la séries de nouvelles du club des Veufs Noirs.



Les "veufs noirs" sont un groupes de six personnages, chacun assez caractéristique, qui se réunissent dans un restaurant new-yorkais, amenant à tour de rôle un invité qui soumet un mystère qu'il a vécu (un meurtre non élucidé, un phénomène non expliqué, ...) et accepte répondre à toutes les questions. A chaque fois le 7e membre du club, Henry, le modeste serveur trouve à la fin la solution.
Ils ne sont pas veufs (ni noirs) mais leurs femmes ne sont pas admises dans le club.
Avec chaque nouvelle, il y a un petit texte d'Asimov expliquant son inspiration pour ce texte.









Une caractéristique très inhabituelle de ces nouvelles est toutes les informations sont données puisque l'invité raconte l'histoire et que l'énigme est résolue presque toujours sans sortir de la pièce. Il m'est arrivé plusieurs fois de trouver la solution ou du moins un grande partie avant qu'elle soit révélé. Cela est impossible dans la plupart des autres romans, notamment ceux d'Agatha Christie puisque le détective ne donne certains éléments qu'à la fin. Cela magnifie le détective mais j'ai toujours trouvé ça un peu frustrant.

Je vous recommande donc fortement de lire au moins le premier tome. Normalement, cela vous donnera fortement envie de lire les autres.




Associer
Pour plus d'informations, vous pouvez consulter ce site (très complet, voir les références à la fin) et Wikipedia.

samedi 25 novembre 2006

Imposer l'égalité à l'embauche ?

On reparle ces temps-ci des discriminations à l'embauche suite à une enquête faisant un usage massif de testing.
Ce type de discrimination est sans doute une réalité même si je me garderais bien d'émettre des hypothèses quant à leur origine (ou plus précisément à la part des motivations des "discriminateurs"). Certains libéraux ont tendance à nier cette réalité probablement en réaction aux "solutions" proposées (telles que le CV anonymes).

La réalité n'est néanmoins pas aussi catastrophiques que d'aucuns se plaisent à l'affirmer. Les femmes, les vieux (pardon, les seniors) et les non-caucasiens ne sont pas si rares dans les bureaux d'études. J'en ai même croisé qui appartenait à deux de ces catégories...
Il est vrai que dans ces bureaux généralement sans contact direct avec le client, il y a moins de risques de discriminations par peur exagérée ou réelle de déplaire au client et les discriminations "involontaires" (i.e. inconscientes) y sont, à mon avis, assez rares.
Dans les postes plus problématiques, c'est à dire plus proche du client, cette discrimination existe malheureusement et comme à tout problème il existe au moins une mauvaise solution et que celle-ci est (presque) systématiquement proposée par les politiques. Dans ce cas, les mauvaises solutions sont d'imposer le CV anonyme et la "discrimination positive".

Le problème en lui même n'est pas l'anonymisation ou les quotas mais bien le fait de les imposer.

L'anonymisation revient ajouter du travail aux entreprises (ou un surcoût si elle l'externalise) et est peu efficace puisqu'il ne fait compliquer un peu les discriminations volontaires qui auront toujours lieu si elle sont vraiment voulue.

Quant aux quotas, ils se basent sur les mythiques "candidats égaux", même études , même stage, même comportement en entretien, même relationnel, ...
De plus, il ne faut pas oublier que la question de savoir si le "minoritaire" a été pris pour ses compétences ou pour remplir les statistiques se posera au moins au début dans sa tête et celle des autres.

Cela veut-il dire que pour les libéraux, il n'y a rien à faire et que cette réalité doit perdurer ? Non. Mais la bonne solution ne viendra pas de l'Etat (comme souvent).

Les entreprises doit prendre conscience (et certaines le font déjà) des avantages qu'à la diversité des parcours, des cultures, des âges, ... dans l'entreprise.
Les parcours originaux peuvent apporter un regard différent, des analogies avec un autre domaines, une créativité que l'on ne retrouve pas lorsque tout les employés sortent de la même formation.
La société française est diverse et les clients ont souvent envie de retrouver cette diversité dans leur magasin (consciemment ou non).
Sans parler de l'image de marque et du recrutement de talents. Pendant une période forte demande de personnel, une entreprise qui peut mettre en avant sa diversité arrivera à mieux attirer les plus talentueux.

Ces quelques exemples d'avantages compétitifs montre que les meilleurs entrepreneurs prendront d'eux même et surtout sans l'imposer aux autres les mesures pour assurer la diversité ; il m'importe peu que ce soit le CV anonyme, des quotas, un tirage à pile ou face ou autre chose.

Quoi qu'il en soit le meilleur atout des salariés est la forte croissance et la demande de main-d'oeuvre. Au lieu de vouloir imposer la diversité, les politiciens ferais mieux limiter leur action, de laisser tourner l'économie pour permettre les conditions favorables aux employés de tout âge, parcours et apparence.

dimanche 19 novembre 2006

Évaluation scientifique des méthodes pédagogiques

Les méthodes d'apprentissage la lecture sont sujet à des débats passionnés mais souvent peu documenté.

Si vous voulez des informations rigureuses sur le sujet, je vous recommande la vidéo de la conférence de Franck Ramus. Il adopte une approche dépassionnée en montrant les preuves cognitives contre un certain nombre d'idées reçus (notamment contre Freinet).

Ramus explique les résultats de la méta-analyse du NRP (le National Reading Panel) qui donne des résultats très favorable aux méthodes non-globales. Il pointe la quasi absence d'étude francophone rigoureuse ("scientifique") sur le sujet, il n'y en a que 2 (dont une belge).

Un exemple que je ne connaissais pas du tout est celui de la Nouvelle Zélande où le syllabique était (très) fortement déconseillé mais où les enfants semblent néanmoins avoir de bons résultats à 10 ans (auto-compréhension du système syllabique).

Cette conférence montre que l'on est loin de pouvoir conclure sur des bases scientifiques et non idéologiques mais que les méthodes alphabétiques semblent plus efficaces.

Évaluation scientifique des méthodes pédagogiques

Le débat est loin d'être fini, laissons aux parents la liberté de choisir ...

dimanche 12 novembre 2006

Eyeing up the collaboration

Dans The Economist du 2 novembre, un exemple intéressant du type de raisonnement que permet la théorie de l'évolution à partir, ici, du blanc de l'œil. Le blanc de l'œil, le terme technique étant la sclère (sclera en anglais), est blanc chez les humains (bien sûr) mais plus foncée chez les grands singes.
L'expérience consistait à montrer qu'un bébé humain de 18 mois est plus à même de suivre le regard d'un adulte qu'un chimpanzé, un gorille ou un bonobo, tous adultes, ces espèces étant considérées comme les plus proches de l'intelligence humaine.
La conclusion qu'en tirent les chercheurs est que la coopération - par le fait de moins pouvoir cacher ce que l'on regarde - était supérieure, du point de vue évolutif, au chacun pour soi qui est aidé par le faible contraste entre la sclère et la pupille.
Rien de bien nouveau, on connais l'importance de la coopération (libre et volontaire) mais cela montre que ceci était déjà vrai pour des formes primitives de l'humain.
Il n'est pas fait mention de datation dans l'article (ce serait fort spéculatif), mais le fait que ce trait soit commun à tous les humains indique sans doute (je ne m'y connais pas vraiment) que ceci est arrivé tôt dans l'histoire de l'homme.
Accessoirement cela m'a permis d'apprendre un nouveau mot.

samedi 11 novembre 2006

Présentation de Judith Shklar

Récemment, en parcourant le rayon philo d'une grande librairie, j'ai aperçue une couverture d'un livre d'une collection que j'apprécie fortement : Le bien commun chez l'éditeur Michalon. Cette collection traite de philosophie du Droit (au sens large). Chaque livre peut être consacré à un spécialiste du Droit (Portalis, Beccaria), à la justice chez un auteur plus généraliste (Kant, Montaigne) ou à un thème vu là encore sous l'angle juridique (la Palabre, la Tragédie grecque). La deuxième catégorie étant la plus répandue pour l'instant. Le Droit étant souvent au coeur de la réflexion des auteurs libéraux, ceux-ci sont nombreux parmi personnages évoqués dans ces livres.

Le livre qui avais attiré mon attention était titré "Judith Shklar, le libéralisme des opprimés". La quatrième de couverture indique :
On ne vient pas à la théorie politique par hasard. Le choix de Judith Shklar est celui d'une génération qui eut très tôt le sentiment que "la politique dominait complètement nos vies". Et sa pensée politique est l'une des plus singulières des dernières décennies du XXe siècle.
Née dans une famille juive lituanienne d'expression allemande, exilée aux États-Unis à l'aube de la Seconde Guerre mondiale, Judith Shklar (1928-1992) fut au coeur des grands tourments du siècle. Marquée par le désenchantement des années d'après-guerre, sa pensée politique s'inscrit dans la grande tradition sceptique inspirée de Montaigne. Se situant au confluent de l'Histoire et de l'éthique, prêtant une attention étroite aux dimensions psychiques du politique, elle débarrasse le libéralisme de son abstraction et de son penchant optimiste. Reconstruit selon le point de vue des victimes, son libéralisme offre un nouvel éclairage aux grandes questions du temps - la justice, la démocratie, la reconnaissance.

Paul Magnette est professeur de sciences politiques à l'Université libre de Bruxelles. Il enseigne également à l'Institut d'études politiques de Paris.


Je ne connaissais ni Judith Shklar ni l'auteur Paul Magnette mais le résumé m'a convaincu que le livre pouvait être intéressant bien que certains éléments permettant déjà de douter du libéralisme annoncé de Mme Shklar. La lecture du livre est assez déroutante car il est très difficile de classer cette philosophe (bien que je n'aime pas particulièrement les classifications).

Commençons par les points les plus surprenants : Dès l'introduction, on parle d'un "droit au travail" mais cela sera nuancé plus loin. Ensuite Shklar est décrite comme admiratrice de ... Rousseau et Hegel ! Quand on sait le peu d'estime qu'ont, sans doute à raison, la grande majorité des libéraux pour ces auteurs (surtout le second) il y a de quoi être étonné. L'opinion de Judith Shklar sur l'intervention politique est ambiguë : elle considère que l'Etat doit viser à réduire les différences sociales les plus fortes pour limiter les rapports de domination et en même temps reconnais les danger de l'Etat. Enfin elle reconnaît l'importance de la "citoyenneté", d'une lutte contre l'"exploitation".

Si vous n'avez pas encore abandonné la lecture, déçus de ne pas reconnaître ce que nous considérons comme le libéralisme, je vais essayer de vous présenter plus précisément la pensée de Shklar et en quoi, bien qu'hétérodoxe, elle est au moins proche du libéralisme. Les sous-titres utilisés ici sont ceux du livre.

I) Un serment d'incertitude
Ce premier chapitre présente les origines de Shklar : sa naissance à Riga à 1928 dans une famille juive lituanienne d'expression allemande puis l'exil de sa famille à Montréal. Sa connaissance de l'expérience des minorités et sa vie dans un pays non-libéral ont influencé sa pensée.

a) La fin des utopies
La constatation des catastrophes humaines du XXe siècle suffit à douter de la vision optimiste du progrès permanent, dit Shklar, c'est la fin des grandes utopie et avec elles celle de la pensée politique. Le seul rôle que conserve la philosophie politique est la clarification des choix ouvert à la politique au détriment de l'intervention directe dans le débat politique.

b) L'illusion positiviste
Shklar reproche aux tenants du droit positif leur prétention à l'objectivité. Elle veut montrer que le droit est une idéologie comme une autre et se base pour cela sur l'étude des procès politiques de Nuremberg et surtout de Tokyo.
Cela l'amène à considérer le pluralisme comme une "vertu politique cardinale" pour reprendre le termes de Paul Magnette.

c) Les apories du droit naturel
Judith Shklar analyse le retour du DN à cette époque comme la recherche d'un socle moral commun en cette période troublée et comme une évolution d'un eurocentrisme en manque de légitimité.
Là encore, elle s'oppose la prétention d'objectivité. Elle pointe le nombre et la variété des théorie du DN qui prétendent être l'unique. Deuxième argument, les partisans du DN le voient comme une donnée, une évidence tout en constatant son paradoxal non-respect.

II) La primauté de la peur
a) Les fausses certitudes du marché
Là encore, Shklar s'oppose à une théorie généralement admise par les libéraux. Elle refuse les théories politiques d'Hayek car ils se basent une épistémologie non-falsifiable. De plus, comme pour Leo Strauss, elle voit dans les théorie d'Hayek la volonté d'opposé une certitude face au politique.
Cette partie ne m'a pas convaincue. L'utilisation du terme "néolibéralisme" par Magnette n'arrangant pas les choses ...
Le libéralisme de Judith Shklar est presque exclusivement politique et ne préconise aucun modèle économique.

b) L'intuition morale du libéralisme
Ayant connues les horreurs du XXe siècle, Shklar ne crois plus au progrès moral et estime que libéralisme doit être plus réaliste et "se restreindre à la politique, et à des propositions qui visent à réduire les abus potentiels de pouvoir afin d'alléger le poids de la peur et des privilèges qui pèsent sur les épaules de tout adulte, lequel peut alors conduire sa vie en accord avec ses croyances et préférences, pour autant qu'il n'empêche pas les autres de faires de même."
Ceci est essentiel, elle se place du coté de la victime potentielle, la position la plus universelle de l'individu. Elle rejoint là Montaigne qui, comme d'autre humanistes du XVIe siècle, fit de la cruauté le premier des vices.

c) Les lois et les moeurs
Lectrice de Montesquieu, elle admet que le pouvoir politique bien encadré peut avoir un rôle positif : "le gouvernement représentatif est un équilibre subtil de confiance et de méfiance".
Elle défend la démocratie comme un système éprouvé contre le pouvoir personnel. Pour elle, le libéralisme "est lié à la démocratie par un mariage monogame, fidèle et permanent - mais c'est un mariage de raison".

III) La quête de l'inclusion
a) Les limites du libéralisme négatif
Judith Skhlar reproche à des libéraux tels qu'Isaiah Berlin et Michael Oakeshott leur conception de la liberté négative qui les pousse au conservatisme et leur fait refuser l'action publique qui pourrait empêcher certaines injustices.

b) Le sens de l'injustice
La philosophe voit l'injuste ou plutôt le sentiment d'injustice comme une construction sociale évoluant selon les sociétés même s'il existe un "noyau" universel défini par la peur.

c) Un socialisme des individus
Les inégalités sociales les plus fortes réintroduisent des rapports de domination, écrit Shklar. L'Etat devant l'éviter par un "égalitarisme négatif".
Plus surprenant encore, Mme Shklar pense que l'Etat doit avoir un rôle pour aider les chômeurs à retrouver du travail, là aussi au nom de la dignité. Précisons qu'elle se focalise sur l'individu travailleur et non sur une classe laborieuse d'où l'expression, peu heureuse, de "socialisme des individus".

IV) Les dilemmes de la reconnaissance
a) La dignité du citoyen
Shklar critique le "participationnisme" post-68 et les atteintes potentielles sur les libertés individuelles qui en découlent. Elle nuance ici son "libéralisme positif".

b) L'oppression communautaire
Même si elle semble tendre vers les idées des "communautariens" (tels que son ami Michael Walzer), elle refuse leurs idées et montre qu'à travers l'Histoire les communautés trop proches ont souvent été des sources d'oppression.

c) La démocratie du quotidien
Par cette expression, Shklar veux signifier les moyens d'une société pluraliste et inégalitaire, plus démocratique (dans le bon sens) que nos sociétés actuelles.

Difficile de conclure sur cette surprenante personnalité. Je suis loin d'être en accord avec Judith Shklar sur tout les points mais je pense que, oui, elle est libérale. Un libéralisme original mais centré sur l'individu et son autonomie, ce qui pour moi est nécessaire et suffisant pour la qualifier de libérale malgré l'importance qu'elle donne à l'Etat au delà des fonctions régaliennes..

Si vous voulez en savoir plus, je vous invite aussi à lire l'article de Seyla Benhabib qui en a dressé un portrait dans Proceeding of the American Philosophical Society de décembre 2004 et le texte de cette conférence autobiographique donnée par Judith Nisse Shklar en 1989.

Note : le lien Amazon donné plus haut rapporte quelques sous au forum Liberaux.org (sans frais pour l'acheteur)

"Qu'est-ce qu'un libéral de gauche ?"

"Libéral de gauche" est sans doute l'appellation qui provoque le plus d'interrogation parmi les libéraux, parfois avec une certaine agressivité : "Sont ce vraiment des libéraux ou juste des socialistes attirés par un sous-ensemble du libéralisme ?"

La tentative de définition que je vais faire ne représente que ma propre perception. L'incompréhension de certains est assez justifiée : c'est la tendance dans laquelle on peut trouver le plus de disparités entre les définitions données pas ceux qui s'en réclament.

A vrai dire, bien que j'utilise ce terme, je ne l'apprécie pas vraiment et je l'accepte plus par défaut.
Il présente tout de même l'avantage de succiter l'interrogation (on l'a bien remarqué...). Pour certains, c'est un oxymore, pour d'autre un pléonasme. Je trouve non-pertinent la classification habituelle de "gauche" et de "droite" même si elle a peut-être eu une signification à une époque. Accoler "libéral" et "de gauche" permet déjà de casser l'association trop souvent faite entre "libéral" et "de droite" qui est bien sûr fausse (je ne développe pas).

Pour ce qui est de l'accusation plus ou moins marquée de socialisme, soyons clair : je rejette le socialisme pour immoralité et négation de la dignité humaine que ce soit le socialisme "historique" ou "moderne" (la vague doctrine du PS).

Pour moi, être libéral de gauche, c'est explorer les limites de libéralisme et rechercher ses points faibles en vue de le faire évoluer. C'est refuser la simplicité de l'homme souvent utilisée comme base par les libertariens tout en ayant plus d'audace que les libéraux dits "classique". Nous devons confronter la complexité de l'individu telle que l'on la constate tous les jours avec les idées libérales. Fort ou faible, solitaire ou grégaire, ambitieux ou plus conservateur, chaque individu doit pouvoir réaliser ses fins à conditions, bien sûr, de laisser cette même possibilité aux autres. Je refléchis pas mal en ce moment aux concepts de liberté positive et négative mais je doute un peu de la pertinence de cette dichotomie (malgré mon admiration pour Isaiah Berlin).

Cela peux amener à un libéralisme plus acceptable à court terme mais aussi, peut-être, à nous rapprocher des idées libertariennes tout en gardant un oeil sur la complexité humain.

C'est ouvert

Longtemps après le début de la mode, j'ouvre un blog. Je ne peux pas dire s'il sera très nourri ni s'il aura le moindre intérêt. Un des premiers buts est assez personnel puisqu'il s'agit pour moi trouver la motivation pour "finir" des textes commencés sur différents sujets. Le contenu varira selon mes envies et ne se limitera pas à la réflexion politique ; on devrais pouvoir y trouver aussi bien des textes illustrant l'état présent de ma réflexion sur un sujet donné, que des posts plus axés sur la technologie, une citation qui m'a plus, une réaction à l'actualité, ou ce que me dictera mon imagination.

Je suis bien conscient que mon orthographe est loin d'être parfaite aussi je demande à l'éventuel lecteur son indulgence même si, par respect pour lui, je ferais un effort. Plus embêtant, je suis plus habitué à rédiger des notes techniques que des textes "bien écrits" aussi je manque totalement de style. J'espère que mon écriture s'améliorera avec le temps, c'est sans doute un des buts pas tout à fait avoué de ce blog.

Il s'agit peut-être plus d'un "blog de libéral" comme le fabuleux Zonel que d'un blog libéral et mon "lecteur-modèle", pour reprendre le concept d'Umberto Eco, n'est pas forcement un libéral mais simplement un curieux. J'utilise beaucoup del.icio.us et ce blog me permettra donner plus de détails sur des sites qui me semblent valoir la peine d'être découvert quelque soit le sujet.

Enfin, je précise que, comme beaucoup d'autre blogs, les commentaires sont ouverts. N'hésitez pas à marquer votre désaccord, cela me permet de confronter ma façon de voir les choses à celle d'autres personnes et ainsi de l'enrichir. Les commentaires ne sont pas modérés mais je me réserve la possibilité de supprimer tout ce qui me semble ne pas avoir sa place ici sans même avoir à le justifier. Selon les périodes, j'ai plus ou moins facilement accès à Internet et je ne peux donc pas promettre des réponses rapides. En ce moment, je n'ai la possibilité d'aller sur Internet que le week-end.

Finissons, cette introduction par une remarque sur le titre de ce blog. Cela sera "Sekonda's blog" tant que je n'aurai pas eu de meilleurs idées.