mercredi 30 septembre 2009

Wikipedia:Lamest edit wars

Le meta-article Lamest edit wars sur Wikipedia est plutôt amusant à lire (parfois par choix des rédacteurs mais pas seulement). Le deuxième intérêt est découvrir des questions sérieuses qui ont leur places dans des discussions entre rédacteurs d'articles encyclopédiques même si l'intensité du débat lui a fait perdre toute rationalité.

Le troisième intérêt pour l'anglophone non natif est d'apprendre ou de réapprendre des règles de typographie ou de grammaires anglo-saxonnes :

* Les majuscules dans les titres
Avril Lavigne
Was her radio hit from her debut album, Let Go, spelled "I'm With You", or was it spelled "I'm with You"? Intense edit warring ensued, and continues, over this contentious matter. Many personal attacks and a request for page protection were also included.
En effet, contrairement aux règles françaises, la typographie anglaise impose une majuscule à chaque mot sauf les "petits" mots de liaison. Quelle est la limite exacte ?

* Les pluriels des groupes
U2
Is it "U2 are" or "U2 is"? Should the article be written in British English or changed to American English?
Le même problèmes est évoqué pour The Beatles. La règle est différentes en anglais brittanique et en anglais américain.

* Yoghurt or Yogurt
Does it need the 'h'? Should it use the Turkish 'ğ'? Is "Yoghurt" the "traditional" spelling, and is it American cultural imperialism to not have it as such?

Quatrième raison : cela fait apprendre plein d'autres choses dont pas mal totalement inutiles.

mardi 15 septembre 2009

Loi Warsmann

On savait avec, par exemple, la proposition de loi HADOPI que les parlementaires ne comprennent rien dès que la loi aborde la technologie, on voit maintenant avec la loi de simplification du droit déposé par Warsmann qui sauve la Scientologie qu'ils ne lisent pas les textes qu'ils votent (ou ne les comprennent pas sur des sujets cessés être dans leur cœur de compétence). Et ces gens pensent savoir mieux que moi ce qui est bon pour moi.

Comme souvent très bon billet d'Eolas : Simplifions le droit : sauvons la Scientologie

dimanche 13 septembre 2009

Remake du Prisonnier

Comme je pense tous les fans de la série The Prisoner de 1967, je doute que le remake qui sort en novembre soit à la hauteur d'une des meilleurs séries jamais diffusée. Officiellement, la mini-série est présentée comme un reboot plutôt qu'un remake ce qui laisse deviner les libertés prises avec l'original de Patrick McGoohan.

Le producteur a sorti ce long trailer lors du Comic-Con 09 à San Diego.

Première constatation, le Village est entouré du désert -- à la place de la campagne -- et de la mer. Cela promet de bonnes scènes et symbolise bien l'éloignement de tout donc pourquoi pas.

Le village lui-même est constitué de maisons identiques avec une façade rose et de grands toits, bien tristounet à coté du fantastique Portmeirion original (1:04).

La scène suivante fait un premier rappel à l'original avec un taxi (1:08) qui ne fait que des déplacements "en local". Exit la charmante conductrice :(. Le taxi est bien plus urbain celui du premier Village.

De nouveaux badges rectangulaires (1:19) bien terne à coté des calicots bien connus. Ensuite quelques petites références aux éléments classiques : haut-parleurs et jeux d'échecs.

A 1:32, la fameuse scène de la carte du premier épisode avec un clin d'œil amusant à la taille de la carte et un premier "Be seeing you" bien trop ironique par rapport à la "sincérité" de l'original.


Les éléments suivants semblent nouveaux (rêves, grenades, ...). A 3:00, un personnage nouveau, un jeune homme, le n°1112  ("eleven twelve") qui à l'air important (le fils de n°2 ?). Au passage, la majordome muet à l'air absent.

A 3:43, apparition du rodeur ("rover" ), la fameuse boule blanche qui fait respecter l'ordre dans le village. Elle devient vite énorme et ridicule.

Encore un point familier à 4:04 avec le fauteuil de n°2, très classique mais derrière un bureau qui me plait bien.

Vers 4:56, des scènes qui lassent craindre quelques passages mièvres indispensables aux séries modernes.

On devine à 5:16 un bâtiment qui pourrait être une mairie et ne ressemble pas aux maisons en triangle du début et un restaurant à 5:52 presque portemeirionesque.

Le "you only think you're free" des affiches et de la fin du trailer sont ambigus, j'attends d'en voir plus pour ne faire un avis dessus.

Ian McKellen est bon comme n°2 mais je ne suis pas vraiment convaincu par Jim Caviezel à qui il manque quelque chose, peut-être le flegme de McGoohan. Remplacer McGoohan dans le cœur des fans est impossible donc il a peut-être raison de ne pas le singer.

En conclusion, je suis assez pessimiste mais il est probable que je regarde tout de mêmes les premiers épisodes en essayant de ne pas ne fixer sur la comparaison avec l'origial et que j'en parle dans un prochain billet.

Si vous êtes déprimé après avoir vus ce trailer, regardez ça :


et écoutez ça :

samedi 12 septembre 2009

Turing

Lorsque j'ai lu que la pétition demandant des excuses au gouvernement britanique pour le traitement infligé à Alan Turing après la guerre malgré l'importance de sa contribution théorique et pratique à la fois aux progrès de l'informatique et à la victoire de la "guerre secrète" avait atteint son but, j'ai été inquiet quant à la façon de ce serait fait.

La célébration est en effet double. La contribution de Turing est restée confidentielle après la victoire pour des raisons évidentes -- comme bien d'autres héros d'ailleurs. Il est maintenant bien connu -- plus que la plupart des fondateurs de l'informatique -- mais je ne sais pas si le gouvernement l'avais déjà honoré.

L'autre point est que le traitement hormonal qu'il a du subir en raison de son homosexualité est la cause ou du moins une cause de son suicide avec une pomme au cyanure -- qui aurait inspirée le logo d'une célèbre entreprise. Ce point est lié au précédent en ceci qu'il n'avait pas le droit de se défendre en invoquant son rôle dans la guerre. Il est donc mort sans reconnaissance officielle (certes son travail universitaire civil était connu des spécialistes).
J'ai crains que les excuses ne concernent que Turing et non pas ceux auxquels la même loi a été appliquée. Finalement, je trouve que le texte de Gordon Brown fait un bon compromis entre les excuses à l'individu exceptionnel et aux inconnus. Je ne sais pas s'il y a eu d'autres suicides mais au moins beaucoup d'injustice et de tristesse.
While Turing was dealt with under the law of the time and we can’t put the clock back, his treatment was of course utterly unfair and I am pleased to have the chance to say how deeply sorry I and we all are for what happened to him. Alan and the many thousands of other gay men who were convicted as he was convicted under homophobic laws were treated terribly. Over the years millions more lived in fear of conviction.
D'un certain coté, la présence de Turing parmi les victimes et sa fin tragique ont permis de faire connaitre cet élément historique pas si ancien que ça. Sinon, je n'en aurait peut-être jamais entendu parlé mais il est vrai que je m'intéresse plus à l'histoire de l'informatique qu'à celles de luttes dites "LGBT".

Donc, bravo sur ce point à Gordon Brown.