Beaucoup de libéraux auto-proclamés, en fait plus souvent des conservateurs de droite ou de gauche, nous affirment que le travail est une des leurs valeurs essentielles et que ce serait un élément important de la morale libérale. Commençons par une remarques triviales : le travail est fatigant. Comment placer comme valeur suprême quelque chose qui déplaît à tant de monde et est souvent mauvais pour la santé voire le moral ?
Faisons un petit effort de futurologie pour imaginer l'avenir du travail et plus précisément sa disparition. Depuis le début l'invention des premiers outils mais surtout depuis les Révolutions industrielles, l'homme ne cesse de trouver des moyens d'augmenter les rendements de son travail, c'est à dire d'avoir plus avec moins d'effort. L'avenir que l'on peut donc espérer est la quasi-disparion du travail avec le remplacement complet des tâches de production et de travail manuel par l'utilisation de machines-robots. On peut alors se poser deux questions : Que feront les humains n'ayant plus de travail et comment répartir les tâches restantes ?
Le simple fait que certains se posent la première question m'inquiète. La réponse est simplement que les humains se consacreront à des activités plus épanouissantes tels que la culture, la réflexion, la création artistique. La nombre d'heure de loisirs dans la journée a eu tendance à augmenter fortement au cours de l'histoire, souvent de concert avec la liberté dans une société donnée. On peut espérer que la civilisation de la fin du travail sera durablement la plus créative de l'histoire de l'humanité.
La réponse à la deuxième question nous est donnée par l'émergence depuis deux décennies du mouvement Open Source voire, depuis plus bien longtemps, par la recherche universitaire : le travail restant sera réalisé par ceux qui ne le considère justement pas comme un travail mais comme une forme de création. On peut imaginer que parmi les formes de création auxquels certains voudront consacrer leur temps ou une partie de celui-ci, il y aura l'artisanat et la culture de nourriture de haute qualité.
Certains éléments de cette rêverie futurologique restent bien sûr à préciser : le financement de la création et l'entretien des machines, la répartition de ce qui est produits par les machines et les humains. Le processus de marché avant et pendant permet d'arriver à une solution adapté et peut-être inimaginable aujourd'hui dans notre société si différente. On peut néanmoins imaginer qui si certaines machines pourront appartenir à une famille (un foyer), d'autres installations sont plutôt mutualisées tant au niveau des contraintes que des résultats. On assisterais alors à des regroupements en communautés auto-organisées.
Certains participerais en prêtant du terrain, ceux qui ont les compétences nécessaires en effectuant les tâches de maintenance, organisation, administration restant à l'homme. Les autres pourrait compenser par un système monétaire ou de troc en fournissant leurs créations "utiles" (nourriture de qualité, artisanat), les originaux des oeuvres d'art, des services intellectuels (formations, ...) ou autres. Si, comme on peut s'y attendre, il y a un phénomène d'identification à sa communauté, le prestige qu'un individu dans cette civilisation tournée vers le savoir apporte au groupe peut lui servir à justifier sa part de la production. Ce type de relation est aussi possible entre communauté ou d'un individu avec une d'autres (en dehors de son groupe habituel). Dans cette forme particulière d'anarcapie (il faut bien l'admettre), la justice effective serait réglée par les rapports entre les groupes. Il est possible que les individu puisse s'affilier à différentes communautés mais cela me semble moins probable (et moins souhaitable) qu'une situation de saine concurrence créative entre communautés. On peut toutefois espérer les mentalités auraient évoluées de façon à privilégier la coopération sur le prestige.
Faisons un petit effort de futurologie pour imaginer l'avenir du travail et plus précisément sa disparition. Depuis le début l'invention des premiers outils mais surtout depuis les Révolutions industrielles, l'homme ne cesse de trouver des moyens d'augmenter les rendements de son travail, c'est à dire d'avoir plus avec moins d'effort. L'avenir que l'on peut donc espérer est la quasi-disparion du travail avec le remplacement complet des tâches de production et de travail manuel par l'utilisation de machines-robots. On peut alors se poser deux questions : Que feront les humains n'ayant plus de travail et comment répartir les tâches restantes ?
Le simple fait que certains se posent la première question m'inquiète. La réponse est simplement que les humains se consacreront à des activités plus épanouissantes tels que la culture, la réflexion, la création artistique. La nombre d'heure de loisirs dans la journée a eu tendance à augmenter fortement au cours de l'histoire, souvent de concert avec la liberté dans une société donnée. On peut espérer que la civilisation de la fin du travail sera durablement la plus créative de l'histoire de l'humanité.
La réponse à la deuxième question nous est donnée par l'émergence depuis deux décennies du mouvement Open Source voire, depuis plus bien longtemps, par la recherche universitaire : le travail restant sera réalisé par ceux qui ne le considère justement pas comme un travail mais comme une forme de création. On peut imaginer que parmi les formes de création auxquels certains voudront consacrer leur temps ou une partie de celui-ci, il y aura l'artisanat et la culture de nourriture de haute qualité.
Certains éléments de cette rêverie futurologique restent bien sûr à préciser : le financement de la création et l'entretien des machines, la répartition de ce qui est produits par les machines et les humains. Le processus de marché avant et pendant permet d'arriver à une solution adapté et peut-être inimaginable aujourd'hui dans notre société si différente. On peut néanmoins imaginer qui si certaines machines pourront appartenir à une famille (un foyer), d'autres installations sont plutôt mutualisées tant au niveau des contraintes que des résultats. On assisterais alors à des regroupements en communautés auto-organisées.
Certains participerais en prêtant du terrain, ceux qui ont les compétences nécessaires en effectuant les tâches de maintenance, organisation, administration restant à l'homme. Les autres pourrait compenser par un système monétaire ou de troc en fournissant leurs créations "utiles" (nourriture de qualité, artisanat), les originaux des oeuvres d'art, des services intellectuels (formations, ...) ou autres. Si, comme on peut s'y attendre, il y a un phénomène d'identification à sa communauté, le prestige qu'un individu dans cette civilisation tournée vers le savoir apporte au groupe peut lui servir à justifier sa part de la production. Ce type de relation est aussi possible entre communauté ou d'un individu avec une d'autres (en dehors de son groupe habituel). Dans cette forme particulière d'anarcapie (il faut bien l'admettre), la justice effective serait réglée par les rapports entre les groupes. Il est possible que les individu puisse s'affilier à différentes communautés mais cela me semble moins probable (et moins souhaitable) qu'une situation de saine concurrence créative entre communautés. On peut toutefois espérer les mentalités auraient évoluées de façon à privilégier la coopération sur le prestige.
5 commentaires:
Iain M. Banks est un célèbre auteur britannique de science-fiction qui a beaucoup abordé le problème de la société humaine post-rareté. Il appelle cette anarchie hédoniste imaginaire qui devrait apparaître "la Culture".
Dans un monde où il existe des outils "magiques" qui peuvent fabriquer n'importe quoi sans efforts requis (y compris de nouveaux outils magiques), l'argent ne sert plus à rien, puisque chacun peut obtenir tout ce qu'il veut sans le demander à quelqu'un d'autre (plus d'échanges matériels). De même plus personne n'a besoin de travailler puisque chacun dispose d'un outil qui fait tout travail à sa place. L'étape suivante, c'est l'augmentation indéfinie de longévité pour avoir le temps de profiter de tout ça...
Moi je pense qu'il y aura toujours des choses rares mais désirables, quel que soit le niveau de développement et de progrès atteint:
- le temps libre
- les relations sociales
- les nouvelles idées
- les décisions et choix judicieux à faire pour profiter de tout ça...
En bref, moins il faudra d'efforts pour obtenir tout ce que l'on peut désirer, et plus nos propres interactions deviendront précieuses en comparaison. Ces choses-là deviendront la nouvelle monnaie de cette société post-rareté.
J'ai souvent entendu beaucoup de bien Banks mais je ne l'ai pas encore lu. Votre commentaire m'incite à le faire remonter dans ma liste de lecture :).
Mon idée était de chercher cette évolution possible de la société à (très) long terme tout en restant physiquement réaliste (pas de "magie"), c'est à dire avec un travail n'ayant pas entièrement disparu malgré la fin de la rareté matérielle. Nous arrivons à la même conclusion sur la rareté de la "production de savoir" ("nouvelle idée") ou d'art qui seraient alors les buts de ces humains quasi-libérés du travail.
Je ne suis pas encore satisfait de la qualité du post (notamment sur le manque de claireté) mais je vais essayer de l'améliorer. Malheureusement le travail n'est pas encore devenu rare :) (même si sur quelques générations le progrès est énorme).
Ben alors comment on va faire pour travailler plus et gagner plus si on travaille plus. salauds de robots qui c=vont piquer le travail de nos imigrés ;-)
Effectivement cela montre bien l'absurdité de considérer le travail comme un fin en soi, ce que fait par exemple le très peu libéral Sarkozy.
Pour gagner plus, il faut travailler MIEUX, pas plus, pour la simple et bonne raison que ce que l'on consomme quand on travaille, c'est surtout du temps.
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