J'ai donné dans un précédent billet l'exemple de Scojo Fundation qui est une association qui a un rôle social fort et est rentable. Si ce type d'action vous intéresse, je vous recommande fortement le livre "Le tour du Monde en 80 hommes". Il raconte le voyage de 2 amis autour du Monde à la rencontre de gens extraordinaires dont l'action sociale ou environnementale est réellement efficace et pourtant; dans la plupart des cas, autosuffissante (pas de dons ou de subventions) voire souvent rentable. Dans ce cas, rentable signifie que l'activité continue et peut faire le bien à plus grande échelle.
On y retrouve quelques personnes déjà bien connues telles que M. Yunus, T. Lecomte (fondateur d'AlterEco), H. de Soto ("Le mystère du capital") ou A. Domini (fond d'investissement à critères éthiques) et surtout des inconnus remarquables.
Il y une idée évoquée dans deux histoires qui n'est pas nouvelle mais qui, je l'espère, trouvera plus applications à l'avenir, c'est l'idée que les déchets des eux sont les matières premières des autres. Le problèmes étant que ces deux activités complémentaires n'ont généralement pas de liens : les premiers cherchant juste à se débarasser de "déchets", les autres ignorant que leur matière première est disponible ainsi. Je connaissais ce ce concept de réutilisation de déchets par un article de The Economist consacré à BASF qui a construit une usine géante (selon les critères du secteur chimique) et fait de grosses économies en réduisant les transports de résidus de réaction pour les utiliser dans d'autres processus. Le premier exemple abordé dans le livre est celui de l'écoparc de Kalunborg au Danemark. Sans régulation supérieure ni planification, les acteurs de cette zone industrielle se sont arrangés entre eux pour échanger des flux pour le plus grand avantage de tous. Le schéma présenté dans cette interview de J. Christensen (qui a été rencontré par les auteurs) montre bien l'ampleur prise par les échanges au cours du temps. Un exemple plus simple est celui de Waste Concern au Bangladesh, cette ONG a commencé en débarrassant les habitants de quartiers pauvres (moyennant un petite cotisation) pour les revendre comme engrais bio aux agriculteurs.
Une autre histoire originale que j'ai trouvée fort sympathique est celle de Takao Furuno. Ce riziculteur a repris une technique ancestrale connue depuis 7 siècles : élever des canards dans la rizières ! Ces derniers mangent les insectes et remuent la terre, leurs déjections servent d'engrais et on peut les vendre à la fin.
Le voyage de Mathieu Le Roux et Sylvain Darnil est aussi présenté sur leur très joli site (www.80hommes.com) qui offre notamment les portraits des personnes rencontrées, l'introduction et le premier chapitre du livre.
J'ai beaucoup aimé la fin de leur introduction :
Nous espérons vous faire revivre la succession de découvertes que ces entrepreneurs nous ont fait vivre. Celles du monde dont chacun rêve pour ses enfants. Etes-vous prêt à vous laisser surprendre ?
Avant de commencer, faîtes un exercice. Imaginez un monde :
On y retrouve quelques personnes déjà bien connues telles que M. Yunus, T. Lecomte (fondateur d'AlterEco), H. de Soto ("Le mystère du capital") ou A. Domini (fond d'investissement à critères éthiques) et surtout des inconnus remarquables.
Il y une idée évoquée dans deux histoires qui n'est pas nouvelle mais qui, je l'espère, trouvera plus applications à l'avenir, c'est l'idée que les déchets des eux sont les matières premières des autres. Le problèmes étant que ces deux activités complémentaires n'ont généralement pas de liens : les premiers cherchant juste à se débarasser de "déchets", les autres ignorant que leur matière première est disponible ainsi. Je connaissais ce ce concept de réutilisation de déchets par un article de The Economist consacré à BASF qui a construit une usine géante (selon les critères du secteur chimique) et fait de grosses économies en réduisant les transports de résidus de réaction pour les utiliser dans d'autres processus. Le premier exemple abordé dans le livre est celui de l'écoparc de Kalunborg au Danemark. Sans régulation supérieure ni planification, les acteurs de cette zone industrielle se sont arrangés entre eux pour échanger des flux pour le plus grand avantage de tous. Le schéma présenté dans cette interview de J. Christensen (qui a été rencontré par les auteurs) montre bien l'ampleur prise par les échanges au cours du temps. Un exemple plus simple est celui de Waste Concern au Bangladesh, cette ONG a commencé en débarrassant les habitants de quartiers pauvres (moyennant un petite cotisation) pour les revendre comme engrais bio aux agriculteurs.
Une autre histoire originale que j'ai trouvée fort sympathique est celle de Takao Furuno. Ce riziculteur a repris une technique ancestrale connue depuis 7 siècles : élever des canards dans la rizières ! Ces derniers mangent les insectes et remuent la terre, leurs déjections servent d'engrais et on peut les vendre à la fin.
Le voyage de Mathieu Le Roux et Sylvain Darnil est aussi présenté sur leur très joli site (www.80hommes.com) qui offre notamment les portraits des personnes rencontrées, l'introduction et le premier chapitre du livre.
J'ai beaucoup aimé la fin de leur introduction :
Nous espérons vous faire revivre la succession de découvertes que ces entrepreneurs nous ont fait vivre. Celles du monde dont chacun rêve pour ses enfants. Etes-vous prêt à vous laisser surprendre ?
Avant de commencer, faîtes un exercice. Imaginez un monde :
- où un réseau d’hôpitaux rentables soigne gratuitement deux tiers de ses patients et utilisent des prothèses médicales cinquante fois moins chères que les prothèses habituelles…
- où les transports en commun sont tellement répandus, agréables et efficaces en ville que vous n’utilisez votre voiture que quelques heures par an. Celle-ci est d’ailleurs deux fois plus économe en énergie et vous ne la payez que lorsque vous l’utilisez...
- où un entrepreneur exploite des centaines de milliers d’hectares de forêts pour approvisionner en bois la superpuissance de demain, et ceci, sans mettre en péril la biodiversité de son pays…
- où l'immeuble dans lequel vous travaillez ou habitez produit plus d’énergie qu'il
n'en consomme. Il ne nécessite aucun système de chauffage ou d’air conditionné, à Noël, comme au beau milieu du mois de Juillet… - où les emballages des produits que vous consommez chaque jour ne s’accumulent plus dans les sols et les rivières, mais les nourrissent en se dégradant sans danger pour votre santé et celle de vos enfants…
- où une banque permet aux trois quarts de ses clients de se sortir d’une situation d’extrême pauvreté, tout en étant parfaitement rentable...
- où l’agriculture biologique apporte un revenu plus élevé aux agriculteurs en
ayant des rendements équivalents ou supérieurs à l’agriculture intensive... - où l'industrie chimique ne mesure plus ses résultats au nombre de tonnes de matière nocives vendues, mais au service rempli, à moindre coût pour l’écosystème et la santé humaine…
- où un styliste déjanté, refusant la mode des délocalisations, fait de son entreprise l’un des leaders du marché des t-shirts, tout en payant sa main d’oeuvre deux fois le salaire minimum.
Utopies ? Ce monde existe, nous l'avons parcouru. Ces initiatives existent, nous les avons étudiées. Ces entrepreneurs existent, nous les avons rencontrés. Découvrez-les !
Merci au Sous-Commandant Marco qui a présenté le livre sur liberaux.org.
Merci au Sous-Commandant Marco qui a présenté le livre sur liberaux.org.
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