samedi 25 novembre 2006

Imposer l'égalité à l'embauche ?

On reparle ces temps-ci des discriminations à l'embauche suite à une enquête faisant un usage massif de testing.
Ce type de discrimination est sans doute une réalité même si je me garderais bien d'émettre des hypothèses quant à leur origine (ou plus précisément à la part des motivations des "discriminateurs"). Certains libéraux ont tendance à nier cette réalité probablement en réaction aux "solutions" proposées (telles que le CV anonymes).

La réalité n'est néanmoins pas aussi catastrophiques que d'aucuns se plaisent à l'affirmer. Les femmes, les vieux (pardon, les seniors) et les non-caucasiens ne sont pas si rares dans les bureaux d'études. J'en ai même croisé qui appartenait à deux de ces catégories...
Il est vrai que dans ces bureaux généralement sans contact direct avec le client, il y a moins de risques de discriminations par peur exagérée ou réelle de déplaire au client et les discriminations "involontaires" (i.e. inconscientes) y sont, à mon avis, assez rares.
Dans les postes plus problématiques, c'est à dire plus proche du client, cette discrimination existe malheureusement et comme à tout problème il existe au moins une mauvaise solution et que celle-ci est (presque) systématiquement proposée par les politiques. Dans ce cas, les mauvaises solutions sont d'imposer le CV anonyme et la "discrimination positive".

Le problème en lui même n'est pas l'anonymisation ou les quotas mais bien le fait de les imposer.

L'anonymisation revient ajouter du travail aux entreprises (ou un surcoût si elle l'externalise) et est peu efficace puisqu'il ne fait compliquer un peu les discriminations volontaires qui auront toujours lieu si elle sont vraiment voulue.

Quant aux quotas, ils se basent sur les mythiques "candidats égaux", même études , même stage, même comportement en entretien, même relationnel, ...
De plus, il ne faut pas oublier que la question de savoir si le "minoritaire" a été pris pour ses compétences ou pour remplir les statistiques se posera au moins au début dans sa tête et celle des autres.

Cela veut-il dire que pour les libéraux, il n'y a rien à faire et que cette réalité doit perdurer ? Non. Mais la bonne solution ne viendra pas de l'Etat (comme souvent).

Les entreprises doit prendre conscience (et certaines le font déjà) des avantages qu'à la diversité des parcours, des cultures, des âges, ... dans l'entreprise.
Les parcours originaux peuvent apporter un regard différent, des analogies avec un autre domaines, une créativité que l'on ne retrouve pas lorsque tout les employés sortent de la même formation.
La société française est diverse et les clients ont souvent envie de retrouver cette diversité dans leur magasin (consciemment ou non).
Sans parler de l'image de marque et du recrutement de talents. Pendant une période forte demande de personnel, une entreprise qui peut mettre en avant sa diversité arrivera à mieux attirer les plus talentueux.

Ces quelques exemples d'avantages compétitifs montre que les meilleurs entrepreneurs prendront d'eux même et surtout sans l'imposer aux autres les mesures pour assurer la diversité ; il m'importe peu que ce soit le CV anonyme, des quotas, un tirage à pile ou face ou autre chose.

Quoi qu'il en soit le meilleur atout des salariés est la forte croissance et la demande de main-d'oeuvre. Au lieu de vouloir imposer la diversité, les politiciens ferais mieux limiter leur action, de laisser tourner l'économie pour permettre les conditions favorables aux employés de tout âge, parcours et apparence.

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