samedi 11 novembre 2006

"Qu'est-ce qu'un libéral de gauche ?"

"Libéral de gauche" est sans doute l'appellation qui provoque le plus d'interrogation parmi les libéraux, parfois avec une certaine agressivité : "Sont ce vraiment des libéraux ou juste des socialistes attirés par un sous-ensemble du libéralisme ?"

La tentative de définition que je vais faire ne représente que ma propre perception. L'incompréhension de certains est assez justifiée : c'est la tendance dans laquelle on peut trouver le plus de disparités entre les définitions données pas ceux qui s'en réclament.

A vrai dire, bien que j'utilise ce terme, je ne l'apprécie pas vraiment et je l'accepte plus par défaut.
Il présente tout de même l'avantage de succiter l'interrogation (on l'a bien remarqué...). Pour certains, c'est un oxymore, pour d'autre un pléonasme. Je trouve non-pertinent la classification habituelle de "gauche" et de "droite" même si elle a peut-être eu une signification à une époque. Accoler "libéral" et "de gauche" permet déjà de casser l'association trop souvent faite entre "libéral" et "de droite" qui est bien sûr fausse (je ne développe pas).

Pour ce qui est de l'accusation plus ou moins marquée de socialisme, soyons clair : je rejette le socialisme pour immoralité et négation de la dignité humaine que ce soit le socialisme "historique" ou "moderne" (la vague doctrine du PS).

Pour moi, être libéral de gauche, c'est explorer les limites de libéralisme et rechercher ses points faibles en vue de le faire évoluer. C'est refuser la simplicité de l'homme souvent utilisée comme base par les libertariens tout en ayant plus d'audace que les libéraux dits "classique". Nous devons confronter la complexité de l'individu telle que l'on la constate tous les jours avec les idées libérales. Fort ou faible, solitaire ou grégaire, ambitieux ou plus conservateur, chaque individu doit pouvoir réaliser ses fins à conditions, bien sûr, de laisser cette même possibilité aux autres. Je refléchis pas mal en ce moment aux concepts de liberté positive et négative mais je doute un peu de la pertinence de cette dichotomie (malgré mon admiration pour Isaiah Berlin).

Cela peux amener à un libéralisme plus acceptable à court terme mais aussi, peut-être, à nous rapprocher des idées libertariennes tout en gardant un oeil sur la complexité humain.

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